Qu’est-ce qu’un bon testeur dans un projet ? Quelles qualités doit-il posséder ? Qu’attendons-nous d’un bon testeur ? Quelles sont ses différentes activités ? De nombreuses tâches incombent au testeur, encore faut-il les accomplir correctement…
Les différentes activités d’un testeur
Les activités d’un testeur sont nombreuses dans un projet. Quelles tâches nous viennent en tête lorsqu’on imagine ce que sont censés réaliser les testeurs ?
Bien sûr, la liste n’est pas exhaustive mais elle permet déjà de se rendre compte qu’un testeur est un acteur important et qu’il est au centre de tout projet agile :
- Participer / communiquer au sein du projet : Le testeur est un acteur important du projet, il doit apporter ses connaissances, participer aux rituels et donner son avis si cela le nécessite.
- Concevoir des tests : Oui, le testeur conçoit des tests en fonction du produit à tester et des exigences qui ont été définies. Cette tâche semble être la base du métier de testeur : il conçoit des tests pour ensuite les exécuter.
- Exécuter des tests front : Le testeur exécute les tests qu’il a conçus. Oui, un testeur ça teste !
- Trouver des anomalies : Pourquoi tester si ce n’est pas pour trouver des anomalies ?
- Analyser / comprendre ces anomalies : Les trouver c’est une chose, les comprendre en est une autre. Il est nécessaire d’investiguer sur la cause de cette anomalie, savoir l’expliquer et la reproduire rapidement.
- Rédiger des fiches d’anomalies : Le testeur teste, trouve des anomalies, mais doit surtout retranscrire par écrit le contexte de l’anomalie, son mode de reproduction, l’environnement de test, le jeu de données, y associer des captures d’écran…
- Automatiser des tests : Le testeur doit automatiser les tests qu’il juge pertinent. Ces tests, front ou back, doivent être conçus et intégrés dans une CI/CD. Les tests de non-régression, par exemple, seront rejoués à chaque nouvelle version de l’application.
- Tester le back (les APIs) : Le test, c’est aussi tester les communications entre le front et le back. Vérifier la qualité des données exposées par les APIs ne doit pas être oublié !
- Faire des reportings / KPI : Le testeur doit être capable de créer des rapports qui doivent être clairs, compréhensibles par des profils différents et contenir l’ensemble des informations souhaitées (Nombre d’anomalies, irritants / blocages éventuels, avancement de la recette…). Le testeur doit fournir de la visibilité !
- Mettre en place / participer à la démarche qualité : Le testeur doit apporter son expérience afin que tous les acteurs du projet soient conscients que « la qualité est l’affaire de tous ». Il peut aussi mettre en place des bonnes pratiques agiles.
- Créer / gérer ses propres jeux de données : Le testeur doit être maître de ses jeux de données autant que possible.
Etre testeur, c’est un métier polyvalent !
De nombreuses compétences fonctionnelles et techniques différentes sont ici listées et expliquées. Bien sûr, chaque testeur ne peut maîtriser parfaitement l’ensemble de ces activités.
Les qualités d’un bon testeur
Quelles doivent être les qualités principales d’un bon testeur ? Quels en sont les prérequis nécessaires ? Le métier de testeur est passionnant et exige un esprit d’équipe, une force de proposition et une rigueur indispensable !
Être un bon testeur c’est :
- Être rigoureux : La rigueur est une qualité essentielle à tout testeur ! Chaque cas de test / scénario doit être bien écrit, pertinent et surtout bien exécuté. Un cas de test mal écrit ou mal exécuté le rendra presque inutile ! Les rapports d’anomalies doivent être clairs, compréhensibles par tous : des anomalies mal décrites ou non comprises engendrent des allers-retours chronophages entre développeurs et testeurs.
- Être curieux : Pour un testeur, la curiosité est essentielle. Il ne s’agit pas ici d’un « vilain défaut », bien au contraire ! Le testeur cherche des anomalies ou cherche des nouveaux cas de tests / scénarios. La curiosité est un moteur pour l’apprentissage, la créativité et l’innovation, elle permet d’agrandir notre champ de connaissances !
- Avoir l’esprit d’équipe : L’un des atouts de la méthode SCRUM réside dans la communication au sein d’une équipe projet. Le testeur n’est pas isolé dans cette équipe, il travaille avec des profils différents tels que des développeurs, des products owners (PO) ou des business analysts (BA). Plus la communication et l’entraide seront présentes, plus la qualité sera forte. Faites confiance aux membres de votre équipe !
- S’adapter : Au cours de sa carrière, un testeur sera amené à travailler sur différents outils, différents produits (back, front ou applications mobiles) ou process (Cycle en V ou Scrum par exemple) mais encore différents clients n’ayant pas des domaines d’activités similaires. Ainsi, savoir s’adapter permet une meilleure intégration au sein des équipes.
- Avoir de l’aisance rédactionnelle : Le testeur doit savoir rédiger rapidement et clairement. Il doit pouvoir adapter ses cas de tests et ses reportings à différents profils si besoin. Le testeur doit savoir organiser et structurer son écrit : lisibilité, argumentation et clarté sont de mises.
- Être force de proposition : Le testeur ne doit pas hésiter à apporter de nouvelles idées grâce à ses connaissances, son expérience à travers ses missions, ses projets. Apporter un œil neuf, un nouveau point de vue ne peut être que bénéfique pour l’équipe qui possède parfois des profils très différents.
- Savoir se remettre en question : Le testeur connaît ses forces et ses faiblesses. Il cherche constamment à s’améliorer, à développer ses connaissances pour être plus performant dans ses tâches quotidiennes. Le testeur peut commettre des erreurs tout comme les développeurs, rendant ainsi légitime le métier du testeur.
Pour conclure…
Le testeur doit avoir l’esprit d’équipe, mais il doit aussi savoir travailler en réelle autonomie. La diplomatie et une bonne communication permettent au testeur de s’intégrer, de collaborer avec différents profils de son équipe. Bon communicant et organisé, le testeur est également rigoureux et doit savoir prioriser afin de tester, au plus tôt, les fonctionnalités et exigences les plus critiques du projet.
Les tests exhaustifs sont impossibles, ainsi une certaine intuition peut également s’avérer indispensable lors des phases de conception et de recette fonctionnelle. Le monde du test est en constante évolution, le testeur doit toujours chercher à s’améliorer, à acquérir de nouvelles connaissances.
Enfin, le testeur doit toujours avoir une certaine hauteur, du recul afin d’avoir une vision d’ensemble sur les projets ou les produits.