L’aventure Remote Year continue, et j’en profite tout de suite pour vous souhaiter une très belle année 2020, pleine de santé et de réussite ! Des souhaits un peu particuliers pour moi car je vous les adresse depuis Hanoi au Vietnam, entre deux nouvelles années : notre année grégorienne, et le nouvel chinois qui se tiendra à la fin du mois de janvier, c’est l’année du rat de métal.
Bilan des quatre mois en Amérique latine
S’il y a un mot que je devrais retenir de l’Amérique latine, ça serait « Fierté ». Fierté du peuple chilien, de sa culture Mapuche, de sa danse nationale cueca, et d’avoir retrouvé le cépage perdu du carménère. Fierté péruvienne et de son excellente cuisine. Fierté colombienne devant le renouement avec un tourisme de masse malgré les déboires des barons de la drogues tel que Pablo Escobar, dépeint maladroitement dans la série Narcos sur Netflix selon les locaux. Fierté de l’indépendance d’un continent vis-à-vis des couronnes espagnole et portugaise. Fierté d’un continent sur les terrains de foot.
Une terre solidaire
Lors de notre passage au Pérou, Remote Year nous avons a mis en contact avec Make a Miracle, une ONG qui œuvre à San Juan de Lurigancho dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants via des bourses, l’éducation et le logement. Notre implication a consisté à passer une journée à prêter main forte dans n’importe quelle tâche de manutention. Un moment plein d’émotions et de sueur bien investie !
En Colombie, c’est e-NABLE avec qui nous avons pu travailler. e-NABLE est une association qui utilise l’impression 3D afin d’aider les victimes des mines terrestres, en fournissant des prothèses gratuites et personnalisées. J’ai apporté à e-NABLE quelques bonnes pratiques en gestion de projet dans le but d’organiser un événement pour une levée de fonds.
Des cultures extrêmement riches
Cuisines, danses, sculptures, peintures, récits… L’Amérique latine est si riche culturellement. Je garde un bon souvenir de notre atelier cuisine de tacos à Mexico, de notre dégustation de fruits exotiques et des sculptures de Botero à Medellín, de ma visite d’une ferme de café à Salento, d’une nuit endiablée de salsa à Cali, de la visite de la maison de Frida Kahlo à Coyoacán.
Une nature et des sites archéologiques d’exception
Impossible de parler de l’Amérique latine sans mentionner les Incas, les Aztèques, les Mayas, les Rapanuis. Je me souviendrai de l’île de Pâques, ses Moai, ses volcans, ses plages. D’ailleurs, j’ai concocté une présentation de cette destination unique au monde pour mon équipe, vous pouvez la télécharger librement ici.
Je me souviendrai du manque d’oxygène à Rupac au Pérou, la sensation de ma première fois en ski nautique dans le réservoir du Peñón de Guatapé, le survol en montgolfière de Teotihuacán, le réveil aux aurores pour voir Chichén Itzá, l’eau douce des cenotes, ces cavités pittoresques formées il y a 66 millions d’années par l’astéroïde de Chicxulub.
Arrivée en Asie
Le passage de la région LATAM à APAC nous a demandé 37H de transition ! Trois longs vols entre CDMX (Ciudad de Mexico) et New York, New York et Seoul, puis Seoul et Hanoi.
Bercé par le ronronnement des moteurs de nos avions, une question me brûle les lèvres : pourquoi est-ce que j’ai cette chance de pouvoir faire Remote Year ? Comment est-ce que je peux le rendre à la vie ? Je n’ai pas la réponse… Je suis dépassé par la question. Pour l’instant, je ne peux faire preuve que de gratitude, mais je compte bien y revenir.
Arrivé à Hanoi, je suis maintenant dans le futur. J’ai 12H d’avance et de décalage horaire avec mon équipe à Montréal. Je travaille désormais entre 15H et minuit localement pour bénéficier d’une demi-journée avec le Canada.
Le challenge des fuseaux horaires est une problématique récurrente des nomades digitaux. C’est un des points que j’aborderai dans mon prochain article sur le télétravail. Article qui sera notamment ponctué de l’interview de deux de mes camarades de voyage de Remote Year : Kim et Michal.
Connecting INEAT
Comme je le précisais lors de mon premier article, je m’efforce depuis 2010 à vivre deux de mes passions : l’informatique et les voyages. À l’aube de mes 10 ans d’expatriation, j’ai à plusieurs reprises dû faire face à la distance, à l’éloignement, et au paradoxe de l’isolation alors qu’il y a tant de gens et de découvertes à faire devant soi.
Chaque année, la période des fêtes de laquelle nous sortons est systématiquement un rappel à cette situation. Cette année, le 24 décembre, j’étais à Valladolid dans le Yucatán, ne sachant pas avec qui j’allais fêter Noël. Puis j’ai rencontré Jeffrey et Chetan, deux australiens. Nous avons sympathisé et profité de la soirée dans un restaurant italien. Au détour d’une de nos conversations, Jeffrey et Chetan me lèguent un nom : Methyl Ethel, un groupe de rock indé australien, et leur album Triage. Il ne m’en fallait pas plus, en ce moment, j’écoute en boucle Scream Whole, Post-Blue, Hip Horror, et No Fighting.
En tout cas, l’éloignement, les distances, l’isolation, je fais le vœu de les réduire cette année, et je vais le faire avec la force du groupe INEAT, ainsi qu’avec mes petits rituels :
• Grâce à Louise et Lucas qui donnent vie à un nouveau Poulpy (notre mascotte) chaque mois, pour chaque destination du programme, tandis que Lindsay et Caroline s’affairent à les accrocher sur notre planisphère à Lille.
• Grâce à Juliette, Emmanuel et Pierre-François qui relisent avec soin mes articles avant publication. Je les remercie encore de leur patience. Parfois, le rythme effréné de Remote Year ne me permet pas de publier dans les temps.
• Grâce à Adrien et François qui s’occupent de la traduction des articles et de leurs publications en anglais. 谢谢你们!
• Grâce au groupe WeChat de nos activités en Chine que j’ai rejoint. Je planifie en ce moment même une visite de nos bureaux à Shanghai au mois d’avril (il est certain que je ferai un article dédié sur ce petit crochet dans le parcours).
• Grâce aux cartes postales que j’envoie à chacun de nos centres de service, que ce soit à Lille, Paris, Lyon, Bordeaux, Montréal ou encore Shanghai. Pour Montréal, c’est Marijane qui choisit chaque mois la carte qui ira au Québec.
• Grâce à notre notre Microsoft Yammer (réseau social entreprise) que j’anime modestement avec quelques photos tel un blog de voyage.
• Grâce au Donut bot sur Slack (ou encore Icebreaker bot sur Microsoft Teams) qui s’emploie à coupler de manière aléatoire des collaborateurs, en les invitant à partager un café, un repas, ou une visioconférence pour les plus éloignés, toujours dans le but de réduire la distance entre le plateau et les missions en régie (en cours de test à Montréal).
Tous ces petits pas je l’espère, renforcent la dimension et la cohésion internationales du groupe INEAT. Merci de votre lecture. À très vite pour le prochain article.